Les processus de restauration des objets archéologiques en argent dépendent des processus de corrosion auxquels ils ont été soumis. La cartographie chimique au spectromètre dispersif en énergie (EDS) couplé à un MEB permet d’étudier les éléments présents à la surface d’un objet archéologique pour retracer l’histoire de la dégradation de sa surface au long de son séjour dans son site d’enfouissement. Des prélèvements sur des objets en argent corné, issus de fouilles sur un site funéraire, ont été enrobés de résine puis polis afin de révéler en coupe les premières couches de surface. L’étude au MEB révèle une structure composée de deux couches dégradées de manière différentes par l’interaction entre l’objet et le sol où il a été enfoui. Les images avec le détecteur d’électrons rétrodiffusés montrent les divers états de corrosion qui induisent un contraste différent selon les phases chimiques observées et les cartographies précisent de quels éléments il s’agit et en quelle quantité.
(Gauche) Bijou en argent du haut moyen-âge de l’église de St Martin d’Angers . (Milieu) Image de l’objet aux rayons X. (Droite) Image en coupe en rétrodiffusés révélant les couches de corrosion à la surface de l’objet. (Dessous) Cartographie de l’argent (rouge) et du soufre (bleu) révélant la couche de corrosion interne.

Publication associée : Marchand, G., Guilminot, E., Lemoine, S., Rossetti, L., Vieau, M. & Stephant, N. (2014). Degradation of archaeological horn silver artefacts in burials. Heritage Science 2, 5.